Et oui, s’il y a bien un domaine où la France excelle, c’est dans la culture du lin. Et ce talent, on ne pourra pas nous le prendre. Pourquoi ? Et bien parce que la France est l’un des territoires les plus favorables pour la production de fibres de lin avec plus de 75 000 hectares répartis sur l’ensemble de l’hexagone. La France est donc le premier producteur de lin au monde. Voyons ensemble comment et où cette matière écoresponsable qu’est le lin est-elle cultivée !
le lin, Cultivé dans une région bien précise
La culture de fibres de lin demande une situation bien précise. En effet, plusieurs conditions doivent être réunies pour que la production du lin soit optimale. Le climat doit être océanique et doux et doit alterner entre soleil et pluie. Pour que la croissance des fibres soit régulière, Un printemps doux et régulièrement pluvieux est idéal. Sachez que c’est dès la première étape que la météo est importante, si celle-ci n’est pas clémente, les fibres ne parviendront pas à atteindre la maturité.
Nous avons la chance d’avoir un terroir favorable à la culture de cette plante, il faut donc en profiter ! le contexte climatique adapté permettra d’obtenir une production et une fabrication de lin d’une qualité exceptionnelle.
La culture du lin, comment ça fonctionne ?
La cultivation du lin se fait sur plusieurs mois. Cette production demande plusieurs étapes à suivre précisément. Dans un premier temps, on sème les graines de cette plante. Logique. Cette première étape se fait généralement entre mars et avril et c’est 100 jours plus tard que la plante arrive à maturité. En juin, la plante fleurira. Viendra ensuite les étapes de la récolte :
- L’arrachage : en juillet, lorsque toutes les fleurs ont disparu, la tige étant dure, elle peut être arrachée et posée sur le sol afin que celle-ci sèche.
- La récolte : On vient par la suite récolter les graines présentent sur les pailles, et ce, avec une écapsuleuse.
- Le rouissage : cette étape consiste à la séparation de la fibre textile et la partie ligneuse de la tige de lin. Les liniculteurs vont venir retourner les tiges pour homogénéiser l’ensemble. Il faut être attentif car la moindre pluie peut venir affecter la qualité de la plante.
- Le teillage : Vient le teillage qui consiste à séparer la fibre de lin du bois présent dans la tige. On obtient d’un côté des fibres longues appelées filasses et des fibres courtes, nommées les étoupes.
- Le peignage : La fibre sera ensuite peignée afin de les rendre parallèles. On obtient alors un immense ruban de fibres qui sera envoyé en filature.
L’emploi local est encouragé
Et oui, comme la production de fibres de lin se fait intégralement en France, l’économie territoriale tourne à plein régime. Et même mieux encore, c’est l’emploi local qui est favorisé. Les conditions de culture de cette plante étant plus favorable dans l’Ouest de l’Hexagone, de nombreuses personnes sont embauchées. On compte presque 1 200 emplois directs crées pour l’étape du teillage et du peignage du lin. On compte même le chiffre d’affaires global a pas moins de 250 millions d’euros.
Aujourd’hui, selon la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC), on compte 6500 liniculteurs en France. Et oui, pour produire 160 000 tonnes de lin par an, il faut de la main d’œuvre et les lieux : plus de 12 établissements de teillage de lin se trouvent en France.
Un savoir faire unique, le métier de liniculteur demande attention et patience. En effet, c’est une culture qui prend du temps et qui demande d’être contrôlé chaque jour, afin de ne pas altérer la qualité du futur tissu en fibres de lin.
Quel avenir pour le lin ?
Et bien, pour rappel, la production de cette matière n’est pas facilement délocalisable, voire pas du tout. En effet, des conditions climatiques optimales sont essentielles pour garantir une plante de qualité. L’air doux et humide ne se trouve pas partout.
Cependant, principalement pour des raisons économiques (et absolument pas écologiques…), après une première transformation, la fibre est exportée dans les pays asiatiques, notamment en Chine, afin d’être transformés en produits finis là-bas.
Bien que, depuis 25 ans, on assistait à une disparition des ateliers et usines de filature, avec l’externalisation de l’industrie en Chine, seules quelques petites usines et ateliers ont perdurés en France. Aujourd’hui, dans un souci écologique mais aussi social, on souhaite relocaliser en France. Et c’est normal ! La France excelle dans la culture du lin, pourquoi s’en priver ? Le conseil Economique Social et Environnemental tend à déployer de nouveau, les filatures de lin en France. Une aubaine pour vous, mais aussi pour nous.
Vous l’aurez compris, la culture de cette matière revient en force en France, et cela pour notre plus grand bonheur. Le lin est une matière naturelle, écologique à adopter sans plus tarder dans son dressing responsable. Et chez Lemahieu, on saisit cette opportunité pour développer notre gamme 100% française !